Cela parait a peine croyable et c’est pourtant ce qui vient de se passer. Le 18 janvier dernier le Parquet National Financier a reçu une plainte de l’association anticorruption, ANTICOR demandant une enquête sur le marché ayant attribué le marché de gestion privée des Radars Embarqués à la société Faréco filiale du groupe BTP Fayat.
Ce marché a été passé le 1er février 2017 entre le ministère de l’Intérieur, ayant alors l’éphémère Bruno Le Roux comme ministre de l’intérieur de François Hollande, et la Société privée Faréco pour un montant de 53,8 Millions d’€uros. Ce contrat a été passé sans mise en concurrence, ce qui pour ANTICOR est totalement illégal, mais qui est justifié par le ministère par le fait d’une dérogation des marchés publics, tenant compte de la propriété intellectuelle, justifiée par le fait que la Sté Faréco est la seule à posséder la technique dans ce domaine, ce qui justifie d’après le ministère le passage du marché de gré à gré.
ANTICOR répond par avance à cet argument en précisant que la Sté Faréco avait déjà passé un marché en 2016 avec le ministère de l’intérieur portant seulement sur les enjeux techniques dans le cadre de l’expérimentation, hors ce 1er contrat avait fait l’objet d’un appel d’offre, et de mise en concurrence. ANTICOR élève également les plus gros doutes sur l’argument soutenu par le ministère de l’intérieur prétextant que la filiale du groupe Fayat soit la seule société à posséder cette technologie.
Voila qui pose un petit problème aux véhicules équipés de radars embarqués, conduits par des agents privés, qui vont se disséminer progressivement sur tout le territoire à partir du mois de Mars. En attendant que la justice s’exprime sur ce délicat point de légalité qui impacte ce marché des radars embarqués, nous pourrons peut être aussi avoir la surprise de Radars embarqués flashés par des radars fixes.
Le Bourricot.fr 